Chers lecteurs,
Hier soir, j’ai reçu un message d’Ayaka, ma tutrice, que je n’ai pas vu depuis plusieurs mois. Elle me proposait de sortir si je n’avais rien de prévu. J’ai évidement accepté avec plaisir. Je me suis donc levée ce matin (une fois de plus) car nous avions rendez-vous à midi à la gare.
Nous sommes ensuite allées toutes les deux en bus jusqu’à la gare Shinjiko onsen à l’ouest de la ville où nous avons pris un train jusqu’au Matsue Voguel Park. Le fameux parc aux oiseaux de la ville où j’avais été au début de mon séjour au Japon avec un charmant jeune homme (dont je n’ai d’ailleurs plus de nouvelles depuis un moment. Décidément…)
« Il y avait quelques fleurs à l’entrée »
« Ayaka, tout à fait dans son élément »
« Ça faisait un bail »
Diverses espèces de chouettes et de hiboux étaient à l’honneur. Nous avons eu un coup de cœur pour Aika, la chouette blanche avec qui je me suis trouvé pas mal de points communs (nous avons la même tête au réveil)
« – Que vous avez de grands yeux… – C’est pour mieux te regarder mon enfant… »
« Bon, il faut regarder où on met les pieds, ils ont laissé trainer des oiseaux un peu partout »
« Toilette synchronisée »
« Un problème, humain? »
« Banana-kun, le toucan »
Comme il faisait beau, la visite à été bien sympa. Nous avons pu assister au spectacle des chouettes. Il y a dû avoir de sacrées heures de dressage derrière.
« Il y avait aussi un joli tas de carpes »
« Et de drôles d’oiseaux… »
Nous avons vu les pingouins, vedettes du parc. Ils revenaient de leur spectacle du coup ils étaient fatigués et ont peu bougé. L’un deux, Tsubasa, piquait carrément du bec. Le pauvre.
« Tsubasa-kun en pleine sieste »
« Bref, c’était chouette. N’est ce pas Aika-chan? »
Après notre visite nous sommes allées au centre commercial où nous avons été manger une glace.
« Ouuuuh, les gourmandes! »
Comme toute sortie entre fille qui se respecte ici, nous avons été faire une séance de purikura, ces fameux photomatons japonais qui vous retouchent de toute part automatiquement.
« Y’a bien que dans ce genre de machines que mes poteaux peuvent se transformer en jambes de bonnasse =P «
Après avoir flâné dans le centre commercial, nous sommes sorties vers la gare pour aller manger. Nous sommes allées dans un izakaya. C’est bien la première fois qu’on me demandait ma carte d’identité pour vérifier mon âge depuis que je suis au Japon. En même temps avec la tête de poupée d’Ayaka, y’a de quoi avoir des doutes. D’ailleurs le serveur à littéralement bugué sur sa carte.
« Mon précieux »
« Sashimi de saumon mi-cuit, les meilleurs »
En sortant, je me suis fait abordée par deux hommes noirs de plus de 2 mètres. J’ai tout de suite compris qu’ils s’agissait de membres de l’équipe de basket ball de Matsue. Ne parlant pas un mot de japonais, ils m’ont expliqué qu’ils étaient arrivé hier et qu’ils cherchaient un endroit où manger. Le soucis, ils ne sont pas fan de la nourriture japonaise… J’arrête donc deux filles dans la rue pour leur demander où était le restaurent de yakiniku (viande grillée) le plus proche. Elles m’indique donc l’endroit. J’entre avec les 2 basketteurs pour les aider à passer commande. Mais ils se sont littéralement enfuit quand j’ai commencé à lire le menu: foie, cou de poulet, cœurs, … Bref, des choses normales ici. Je me suis sentie un peu gênée pour le serveur. Sachant qu’ils ne voulaient pas trop s’éloigner de leur hôtel, cela nous compliquait bien la tâche… Ils ont alors vu le Spain Bar et on voulu tenter. Sachant que nous étions samedi soir, pas sûr qu’il y ait une place. Nous avons tout de même tenté. J’ai donc directement été voir le serveur que je connais pour lui demander de l’aide. J’ai adoré sa tête quand j’ai évoqué le fait qu’il ne parlaient pas un mot de japonais. Réaction: « S’il te plait, traduit pour moi! » Nous essayons tant bien que mal de prendre leur commande. C’est alors que nos deux grands gaillards nous disent qu’ils n’ont pas de cash sur eux… Bien que le Japon soit connu comme un pays de modernité, peu d’endroit accepte les paiement par carte et les distributeurs des combini ne prennent pas les cartes étrangères (hors les 7/11 mais il n’y en a pas à Matsue…) Je me suis donc sentie terriblement gênée en face du serveur qui à toujours été adorable avec moi. Lui faire perdre son temps comme ça un samedi soir alors que l’endroit est bondé… J’avais envie de disparaitre. Au final après passé une heure à trainer dans le centre ville, j’ai laissé les deux américains dans un combini où ils pouvaient payer par carte. Au moins ici, ils pourront trouver quelque chose qui leur conviendra peut être. Bref, j’aurais plus qu’à me faire pardonné la prochaine fois que j’irais boire un verre.
Je suis donc rentrée sur les coups de 22h. J’ai skypé avec ma mère qui m’a annoncé avoir reçu mes résultats convertis par ma fac française. De toute ma scolarité je ne pense pas avoir déjà d’aussi bonnes notes. Une fois mes notes japonaises converties, j’arrive à 17,04/20 de moyenne à l’année avec 62,5 crédits au lieu de 60. Je pense donc pouvoir affirmer que j’ai validé mon année et par la même occasion ma licence. Champagne ! Ah non… on est au Japon… Umeshu !!!
Billet d’avion: ok / Banque: ok / Licence: ok
Je pense que je peux profiter de mes 3 derniers mois ici avec l’esprit tranquille.
En tout cas, merci à tous ceux qui m’ont soutenu pendant mes 4 longues années de licence, qui m’ont poussé à faire mon dossier pour partir à l’étranger et qui continuent à avoir une pensée pour moi même en étant à l’autre bout du monde.
Sur ce chers lecteurs, à bientôt !